“Idiocracy” est un film à part, inclassable, au premier abord on pourrait le considérer de série B, à l’humour facile et au scénario inconsistant, mais très vite on comprend le message.
Cette oeuvre satirique met en évidence ce qui attend l’espèce humaine si elle fait le choix de s’enfoncer dans la médiocrité.
En cause, notre société de consommation et la loi du nombre.
L’histoire se passe dans le futur. Deux citoyens américains moyens (un militaire et une prostituée) sont sélectionnés pour servir de cobayes à une expérience d’hibernation, mais les événements font qu’ils sont oubliés et ils ne se réveillerons qu'en l'an 3000.
Dans ce futur où la planète est surpeuplée et où la nature a disparu, les hommes vivent dans le chaos, totalement dégénérés, ne s’intéressant plus qu’au sexe, aux jeux et à l’argent, ils subissent les choix de société de leurs ancêtres qui ont amorcé en leur temps cette descente aux enfers.
Au milieu de tous ces abrutis, les deux personnages principaux se retrouvent alors être des génies et vont tenter de redresser la situation, en commençant par faire comprendre aux hommes que l’on ne fait pas pousser les cultures avec des boissons gazeuses énergisantes et que l’on ne choisit pas un président pour la force de ses biceps.
"Idiocracy" nous met en garde contre les maux d’aujourd’hui qui insidieusement tendent vers l’aculture et la déchéance de notre espèce, tels le manque de curiosité, de courage dans nos décisions, le laisser aller et une hyperdépendance envers la société de consommation.
Si “Idiocracy” est comparable au film “Soleil vert” dans son message, il s’en démarque par son côté loufoque (débile diront certains) et ne sera jamais considéré comme un chef d'oeuvre du 7ème art, mais cela n'a aucune importance.
Film d'anticipation ? Cela dépend de nous.
MC
